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bourré

un village millénaire

l’histoire

du village de bourré

Le village de Bourré a traversé de nombreuses périodes.

Bourré est en effet principalement connu pour son tuffeau d’une blancheur exceptionnelle (une pierre tendre blanchie et polie par l’air), utilisé dans la construction de châteaux comme Chaumont-sur-Loire, Chambord ou encore Cheverny.

Lorsque l’activité d’extraction de la pierre s’est arrêtée, le village est ensuite devenu un important site de production de champignons (sortant des dizaines de tonnes / jour) . En effet les galeries creusées par les carriers offraient un environnement idéal pour la culture des champignons de couche.

De nos jours, la Cave des Roches est l’une des dernières caves champignonnières en région Centre Val de Loire.

La commune dispose aujourd’hui de l’un des réseaux de galeries souterraines les plus importants de la région. La majorité des habitations de la région sont troglodytes et naturellement une activité touristique s’y est développée : hébergement, visites touristiques …

TRANCHES DE VIE

gendarmes dans les caves

Le soir à la veillée ou le dimanche, il y a de la joie dans les carrières. Hommes et femmes se retrouvent pour boire et danser. Malheur à ceux qui viendront troubler la fête.

Le 27 décembre 1828, deux agents des Contributions viennent pour pénaliser deux individus qui y débitent des boissons illégalement. Les pauvres fonctionnaires sont insultés et maltraités. Ils se retirent et vont quérir les forces de l’ordre… L’un des agents, accompagné du brigadier et de trois gendarmes, retournèrent dans la carrière. Ils s’enfoncèrent à un quart de lieue environ.

Parvenus à cette distance, ils rencontrèrent trois ou quatre cents personnes qui les entourèrent à l’instant en s’écriant « il faut tomber les lampes et tomber sur la gendarmerie !”. Ne pouvant dissiper l’attroupement, ils se retirèrent dans un lieu plus serein pour établir le procès-verbal.

Dans les galeries de tuffeau, la température était agréable et constante de treize, quatorze degrés et poussait également la population à utiliser les chambres les plus spacieuses comme salle des fêtes.

On connaît ainsi dans une cave du village une salle de danse longue de quatre-vingt-deux mètres. Deux fêtes particulières aux carriers se déroulaient chaque année dans les caves : la saint Cochon, et la seconde était célébrée le seize août en l’honneur du grand patron Saint-Roch.

une bourrichonne à paris

Il est fini le temps où l’on naissait dans son village. La dernière bourrichonne venue au monde dans sa maison est née le 14 novembre 1977, puis a quitté le pays.

Mais savez-vous quel est la première bourrichonne dont on est sûr de l’origine locale ?

Elle est née, il y a 70 millions d’années, puis a quitté le pays en 1972 pour Paris où elle habite, au Muséum d’Histoire Naturelle.

Elle y est connue sous le numéro : MNHN MFR 13-35. Cataloguée comme tortue marine géante, elle a été découverte dans une ancienne champignonnière du rigodon, une cave appartenant à Roger Gilles.

Dès sa découverte, elle a suscité l’intérêt mondial des paléontologues !